Calendrier d'essaims météoriques 2008

Introduction

compilé par Alastair McBeath

Réalisé à partir des informations contenues dans IMO
Monograph No. 2: Handbook for Visual Meteor Observers
,
édité par Jürgen Rendtel, Rainer Arlt et Alastair McBeath,
IMO, 1995, et complétées par les commentaires référencés
dans l'article WGN 34:3 (June 2006), pp. 71 – 84,
ainsi que par d'autres informations extraites de données fiables
enregistrées depuis. Nous remercions particulièrement Jeff
Brower, David Entwistle, Roberto Gorelli et Jérémie Vaubaillon
pour leurs intéressants commentaires concernant plusieurs événements
possibles en 2008.

Bienvenue sur le calendrier d'essaims météoriques 2008 de
l'International meteor Organization (IMO). L'année qui s'annonce
commence bien pour les essaims les plus actifs avec des cieux
sans Lune pour les maxima des Quadrantides, α-Centaurides,
η-Aquarides et δ-Aquarides, mais cela se gâte en
août avec le maximum des perséides alors que la Lune sera
quasiment Pleine, tandis que les Orionides en octobre, les Léonides
en novembre et les Géminides en décembre sont encore moins bien
placées. Cependant, une partie de la période d'activité des
Draconides devrait être observable, et la période s'étendant
de fin octobre à début novembre, qui pourrait être le siège
d'une nouvelle relance d'activité des Taurides, bénéficiera,
comme les Ursides à la fin de l'année, de l'absence de Lune.
Des essaims d'activité mineure pourront également être
surveillés, et dans l'idéal, l'observation des météores
devrait être menée tout au long de l'année pour surveiller les
sources connues, ainsi que les nouvelles qui viennent d'être
introduites. Nous comprenons que cela est difficilement possible
pour la majorité des observateurs, et c'est pourquoi ce
calendrier d'essaims météoriques a été réalisé depuis 1991,
afin de mettre en évidence les périodes de l'année pendant
lesquelles un effort d'observation sera le plus utile.

Le coeur de ce Calendrier est la Liste des Essaims Actifs à l??il
nu, Tableau 5. Beaucoup d'entre vous apprécieront qu'elle ait été
complétée par les analyses réalisées jusqu'en 2006, afin
qu'elle reste la liste de référence disponible la plus complète
aujourd'hui pour l'observation des essaims météoriques à
l'oeil nu. Bien sûr, malgré sa précision, cette Liste est
toujours le siège de nouvelles vérifications et corrections, à
partir des meilleures données dont nous disposons. Cette année,
des modifications plus importantes ont été réalisées, pour
pallier à quelques manques apparus dans la version 2007. Assurez-vous
donc de bien utiliser les informations de ce calendrier lorsque
vous planifierez vos observations 2008, car des corrections ont même
été faites pour les essaims les plus actifs, comme les Perséides
et les Léonides, qui ont vu la position de leur radiant ajustée.
Le changement le plus important cette année a été la
suppression de l'essaim mineur des δ-Léonides, car leur
radiant est désormais inclus dans la zone d'activité de la
source antihélique.

En dehors de ces essaims observables à l'oeil nu, il existe
également de nombreux autres faiblement actifs tout au long de
l'année et que seules des méthodes d'imagerie, d'observation
vidéo, radar ou télescopiques peuvent séparer de l'activité
sporadique continue. Les essaims qui ont disparu de la liste
peuvent faire partie de tels essaims. Il existe également une
catégorie d'essaims dont les radiants sont trop proches du
Soleil pour être observés par des méthodes optiques, et qui ne
peuvent être observés que par des méthodes de réflexion radio
à distance ou des observations radar. Certains de ces essaims
sont répertoriés dans le Tableau 7, la Liste des Essaims
Diurnes Actifs. L'objectif de l'IMO est d'encourager la collecte,
l'analyse et la publication de données météoriques combinées
à partir d'observations obtenues de sites couvrant l'ensemble de
la surface terrestre, afin d'approfondir notre connaissance de
l'activité météorique détectable depuis le sol. C'est
pourquoi nous essayons également d'encourager les observateurs
à utiliser ces modes d'observations plus spécialisés. Ce qui
signifie aussi que tous ces observateurs, où qu'ils soient, et
quelle que soit la méthode d'observation qu'ils utilisent,
devraient suivre les consignes d'observation standard de l'IMO
lorsqu'ils compilent leurs observations leurs données, et les
envoient le plus rapidement possible à la Commission appropriée pour
être analysées. C'est grâce aux efforts des nombreux
observateurs de l'IMO partout dans le monde depuis 1988 que nous
avons été capable de réaliser ce que nous avons en ce moment,
incluant la remise à jour régulière de la liste d'essaims. Ce
n'est cependant pas de l?autosatisfaction, puisque c'est
uniquement grâce au support continu de nombreuses personnes à
travers le monde entier que nous posons les marches vers une modélisation
de plus en plus complète des flux de météoroïdes dans le
voisinage de la Terre.

Même si nous avons inclus les dates et horaires prévus des
maxima de tous les essaims (nocturnes ou diurnes) les plus
fiables, il est primordial de se rappeler que dans la plupart des
cas, la position de tels maxima n?est pas connue avec une précision
inférieure à 1° en longitude héliocentrique (voire plus
faible pour les essaims radio diurnes, qui n'ont été régulièrement
observé que depuis peu). De plus, les variations individuelles
de chaque essaim d'une année sur l'autre font que les retours
d'activité passés ne sont au mieux que des guides pour éventuellement
prévoir les dates des maxima, même dans le cas des grands
essaims. Les information données ici peuvent être mises à jour
après publication du calendrier : n'hésitez donc pas à être
informés des alertes sur Internet (incluant la liste IMO-News) ainsi que dans le journal bimensuel de l'IMO, le WGN.
Certains essaims sont réputés pour présenter une
redistribution massique de leur météoroïdes à l'intérieur même
des courants de particules. C'est pourquoi les maxima radio,
photographiques, télescopiques, vidéo et à l??il nu
peuvent avoir lieu à des moments différents, et ce quel que
soit l?essaim observé, en fait. La plus grande partie des
données disponibles ont été obtenues à l??il nu
pour les essaims majeurs, ce qui doit être gardé à l'esprit
par ceux qui utiliseront d'autres techniques d'observation.

Toujours est-il que quelle que soit la méthode que vous
utiliserez et les dates auxquelles vous observerez, nous vous
souhaitons une année d'observation pleine de succès, en
attendant avec impatience de recevoir vos données. Bons cieux!

Source antihélique

Le plus gros changement qui avait été fait dans la liste des
Essaims Observables 2006 avait été la suppression de la plupart
de ces essaims mineurs aux radiants proches de l'écliptique qui
semblaient se succéder les uns après les autres tout au long de
l'année, comme les Virginides en février-mars, ou la plus
grande partie des membres du complexe d'essaims des Aquarides en
juillet-août. Ils ont été remplacés par un radiant diffus et
large dont les dimensions sont d'environ 30° en α et 15°
en δ, et situé 12° à l'est du point opposé à la
position du Soleil sur l'écliptique. Une telle position lui confère
le nom de 'Source Antihélique', dont l'abbréviation est 'ANT'.
Ceci a été fait car cela donne une vision plus réaliste de
l'activité réellement observée que la succession, dans cette région
du ciel, de sources d'activité très mineure et souvent supposée
variable. Désormais, nous pensons que seules les α-Capricornides
(CAP), et plus particulièrement les δ-Aquarides (SDA)
en juillet-août ne devraient pas être intégrées à la Source
Antihélique, et ont donc été conservées dans la Liste des
Essaims Actifs. Mais ce choix devra être confirmé avec le temps
et les observations ! Un peu plus tard, la forte activité de
l'essaim double des Taurides (STA et NTA) signifie que pendant
cette période la Source Antihélique doit être considérée
comme inactive pendant leur période d'activité, soit de fin
septembre à fin novembre.Pour aider les observateurs, une série
de cartes montrant la position du radiant ANT, ainsi que les
radiants à proximité, est inclue ici, afin de compléter les
valeurs numériques données dans le Tableau 6, tandis que les
commentaires sur la position du radiant ANT, ainsi que sur
l'activité de la source sont donnés dans le résumé
trimestriel de l'activité.

De janvier à mars

Le croissant de Lune favorisera les Quadrantides de l'hémisphère
Nord début janvier, tandis que le pic des α-Centaurides
en février bénéficiera lui d'une Nouvelle Lune pour l'hémisphère
Sud. La mi-mars marquera également le retour d'une activité
moyenne à très bonne avec le retour des γ-Normides, également
pour les sites situés les plus au Sud. Le centre du radiant de
la Source Antihélique commence son voyage en janvier dans la
partie Sud-Est des Gémeaux, et traverse le Cancer pendant une
grande partie du mois, avant d'entrer dans les régions Sud du
Lion pendant la majeure partie de février. Il glisse ensuite
dans la partie Sud de la Vierge en mars. Les ZHRS de la Source
Antihélique seront probablement inférieurs à 2, mais les
analyses réalisées par l'IMO laisseraient entendre qu'un faible
pic (ZHRs ~2 à 3) mal défini pourrait avoir lieu à une
longitude héliocentrique comprise entre ~286° et 293° (du 7 au
14 janvier 2008, donc bien placé pour la Nouvelle Lune et le
croissant suivant), et les ZHRs pourraient avoisiner 3 pendant
une grande partie du mois de mars. La période s'étendant de fin
janvier à début février, pendant laquelle des météores
rapides provenant de nombreux essaims situés dans la région
Chevelure de Bérénice-Lion-Vierge observés ces dernières années,
sera victime d'une Pleine Lune en pleine période d'activité, du
20 au 27 janvier. Les horaires approximatifs des maxima diurnes
des essaims radio de ce trimestre sont : le 2 février, 03h TU
pour les Capricornides/Sagittarides; et le 14 février, 04h TU
pour les &chi-Capricornides. Cependant, des résultats radio
récents ont montré que le maximum des Cap/SGr peut tomber de
manière variable entre le 1er et le 4 février, tandis que
l'activité attendue des &chi-Capricornides s'est révélée
faible et en retard d'un jour sur l'horaire prévu. Ces deux
essaims ont des radiants situés 10-15° à l'ouest du Soleil
lors du maximum, et ne peuvent donc pas être considérés comme
des cibles visuelles potentielles, même pour les observateurs de
l'hémisphère Sud.

Quadrantides (QUA)

Actif: 1 – 5 janvier
Maximum: 4 janvier – 06h40m TU (λsol = 283° 16)
ZHR = 120 (peut varier entre ~ 60 — 200)
Radiant: α = 230° ; δ = +49°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 41 km/s; r = 2.1 lors du maximum mais variable
TFC: α = 242° ; δ = +75° and α = 198° ; δ = +40° (β > 40°  N)
IFC: avant 0h heure locale α = 150° ; δ = +70°
après 0h heure locale α = 180° ; δ = +40° and
α = 240° ; δ = +70° (β > 40°  N)

L'année d'observation s'ouvre très bien, avec un maximum des
Quadrantides quasiment épargnés par la Lune, le croissant
lunaire de quatre jours se levant seulement après 4h aux
latitudes moyennes ne constituera qu'une nuisance mineure. Le
radiant, situè dans la partie Nord du Bouvier, est circumpolaire
pour la plupart des sites d'observation de l'hémisphère Nord,
mais il n'atteint une élévation utile seulement après minuit,
et ne se trouve haut placé dans le ciel qu'avant l'aube. C'est
pourquoi les sites de l'Est de l'Amérique du Nord jusqu'à ceux
d'Europe de l'Ouest et d'Afrique du Nord seront les mieux placés
pour profiter du meilleur de l'essaim, si le pic a lieu à
l'horaire prédit. Un défi intéressant consiste à tenter
l'observation de très longues Quadrantides depuis l'hémisphère
Sud à l'aube, même si aucune observation sensée de cet essaim
ne peut êtremenée depuis ces régions.

L'horaire du maximum indiqué ci-dessus est basé sur
l'analyse des meilleures données relatives à cet essaims
extraites des données IMO depuis 1992, et confirmées par les résultats
radio plus récents depuis 1996. Le pic en lui-même est très
court, et peut aisément être manqué en cas de mauvais temps
hivernal, ce qui pourrait expliquer les variations du ZHR observé
d'une année sur l'autre, mais il semble cependant que l'activité
soit réellement variable. Par exemple, les ZHRs observés en
1998 n'ont duré au mieux que deux heures. La difficulté est
encore renforcée par le répartition massique des particules le
long du courant de météoroïde, qui fait que les objets les
moins lumineux (météores télescopiques et radio) peuvent
donner un maximum jusqu'à 14 heures avant le maximum des plus
brillants (visuels et photo). C'est pourquoi les observateurs
doivent rester sur le qui-vive pendant toute la période
d'activité de l'essaim. Depuis l'an 2000, il est arrivé à
plusieurs reprises (mais pas systématiquement) que le maximum
radio eut, semble-t-il, lieu 9 à 12 heures avant le pic
principal. Une confirmation en 2008 de ce phénomène favoriserai
les sites de l'Est de l'Asie, ainsi que ceux du pacifique Nord.

Les observations passées laisseraient supposer que le radiant
des Quadrantides est diffus en dehors du maximum, et qu'il se
contracte sensiblement pendant le pic, même si cela peut être
seulement dû à la très faible activité en dehors des heures
entourant le maximum. L'imagerie et les observations vidéo (utilisant
les IFCs et TFCs donné ci-dessus) pendant le période du 1er au
5 janvier sont plébiscitées par ceux qui s'intéressent à
cette problématique, en parallèle avec les observations télescopiques
et les tracés de météores en visuel.

α-Centaurides (ACE)

Actif: 28 janvier — 21 février
Maximum:  8 février 17h TU (λsol = 319° 2)
ZHR = variable; généralement ~ 5 mais pouvant atteindre 25+
Radiant: α = 211° δ = -59°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 56 km/s; r = 2.0

Théoriquement, l'essaim des α-Centaurides est l'un
des plus intéressants observable depuis l'hémisphère Sud,
puisque les rapports d'observation passés supposaient qu'il était
à l'origine de nombreux bolides très brillants, souvent
accompagnés de fines traînées persistantes. Cependant, les
ZHRs observés ces dernières années ont été plutôt proches
de 5 ou moins, bien qu'en 1974 et 1980, des sursauts d'activité
de quelques heures les ont élevé à 20-30. Comme pour la
plupart des sources de l'hémiqphère Sud, nous avons plus de
questions que de réponses, et n'avons quasiment aucun moyen de
dire si un autre sursaut d'activité est à prévoir ou pas.
C'est pourquoi l'imagerie et les observations vsuelles devraient
profiter de toutes les opportunités possibles d'observation. Le
radiant est quasiment circumpolaire pour la plupart des régions
sub-équatoriales, et atteint une élévation utile à partir de
la fin de soirée. La Nouvelle Lune tombe quasiment le même jour
que le pic prévu, ce qui est une opportunité à ne pas manquer
pour tous ceux qui bénéficieront de cieux clairs.

γ-Normides (GNO)

Actif: 25 février — 22 mars
Maximum: 13 mars (λsol = 353° )
ZHR = 4
Radiant: α = 239° δ = -50°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 56 km/s; r = 2.4
TFC: α = 225° δ = -26° and α = 215° δ = -45° (β < 15°  S)

Les météores issus des γ-Normides ressemblent
beaucoup aux météores sporadiques, et pendant la plus grande
partie de la période d'activité de l'essaim, le ZHR ne permet
quasiment pas de les différencier de l'activité environnante.
Le pic en lui-même est très court, avec des ZHRs de 3 à 4
souvent uniquement remarqués pendant une à deux journées avant
et après le maximum. L'activité pourrait cependant être
variable, des maxima occasionnellement plus forts ou moins évidents
ayant déjà été observés par le passé. Le peu de données
disponibles depuis 1999 semble indiquer qu'un possible maximum de
courte durée pourrait avoir lieu entre &lambdasol

~ 350° ? 357° , soit entre le 10 et le 17 mars, tandis que
les observations vidéo de la même période semblent indiquer
que la position du radiant indiquée par le passé n'était pas
correcte. Les informations données ci-dessus sont les plus
probables actuellement. Les observations menées après minuit
sont celles qui donnent les meilleurs résultats, quand le
radiant a atteint une altitude raisonnable depuis les sites de
l'hémisphère Sud (le radiant ne se lève pas pour les régiosn
situées au Nord). L'essaim a absolument besoin d'observations
plus régulières, et le Premier Quartier de Lune du 14 mars fait
que 2008 serait une excellente année pour commencer une telle
surveillance de son activité par toutes les techniques
d'observation possibles.

D'avril à juin

L'activité métorique est à son maximum fin avrilet début,
avec le pic des Lyrides malheureusement sous la Lune (entre le 21
avril, 21h TU et le 22 avril, 08h TU, avec des taux maximum
probablement plus importants si le pic a lieu vers 05h TU le 22
avril) et celui des π-Puppides (mais voir ci-dessous).
Ensuite, le pic des η-aquarides début mai se déroulera
dans des conditions parfaites, suivi quelques jours plus tard par
un nouveau petit essaim récemment intégré dans la liste, celui
des η-Lyrides. L'activité météorique devient ensuite
diurne pendant le reste du mois de mai, et tout au long du mois
de juin, avec six maxima d'essaims attendus pendant cette période.
Même si certains observateurs ont déjà clamé avoir enregistré
quelques rares o-Cetides et Ariétides depuis les tropiques et
l'hémisphère Sud ces dernières années, aucun ZHR ne peut être
déduit de telles observations. Pour les observateurs radio, les
horaires théoriques en TU pour ces différents essaims sont les
suivants : Piscides d'avril ? 20 avril, 03h; δ-Piscides
? 24 avril, 03h; ε-Ariétides ? 9 mai, 02h;
Ariétides de mai ? 16 mai, 03h; o-Cetides ? 20 mai, 01h;
Ariétides ? 7 juin, 05h; &zeta-Perséides ? 9
juin, 04h; &beta-Taurides ? 28 juin, 04h. Des signes
d'activité de la plupart de ces essaims ont été retrouvés
dans les enregistrements radio entre 1994 et 2007, même si
l'activité de certains d'entre eux est difficile à définir du
fait de leur proximité d'autres radiants. Par exemple, il semble
qu'il y ait un pic récurrent vers le 24 avril, mais cela
pourrait être dû aux taux d'activité combinés des trois
premiers essaims cités ci-dessus, tandis que les maxima des Ariétides
et des &zeta-Perséides ont tendance à se mêler l'un à
l'autre, ce qui se manifeste par une forte signature radio
pendant plusieurs jours pendant la première moitié du mois de
juin. Des forts indices montrent également que le maximum de ces
deux essaims de juin ont tous deux lieu jusqu'à un jour plus
tard que ce qui est indiqué ci-dessus. L'activité de la Source
Antihélique devrait également être relativement forte, les
dernières études ayant montré que les ZHRs s'élevent à 3-4
jusqu'à mi-avril, puis de nouveau finavril-début et fin juin-début
juillet. Aux autres périodes, le ZHR semble descendre en dessous
de ~2-3. Le radiant glisse du Sud-Est de la Vierge vers la
Balance en avril, puis traverse le Nord du Scorpion et le Sud
d'Ophiuchus en mai, pour finir dans le Sagittaire pendant la
majeure partie du mois de juin. Pour les observateurs de l'hémisphère
Nord, les circonstances ne sont pas favorables à la surveillance
de potentielles Lyrides de juin (qui ne sont pas inclues dans la
liste des Essaims Actifs, mais pourrait être à l'origine d'une
faible activité, si elle existe, vers le 15 juin), car la Lune
gibbeuse sera présente quasiment toute la nuit pour les
latitudes moyennes. Les conditions s'annoncent bien meilleures
pour la chasse aux Bootides de juin.

π-Puppides (PPU)

Actif: 15 — 28 avril
Maximum: 23 avril 10h TU (λsol = 33° 5 — mais voir ci-dessous)
ZHR = périodique – peut atteindre 40
Radiant: α = 110° δ = -45°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 18 km/s r = 2.0
TFC: α = 135° δ = -55° and α = 105° δ = -25° (β < 20°  N)

En dépit des conditions lunaires exécrables d'observation de
cet essaim en 2008, nous implorons tous ceux qui le peuvent de le
faire, car ce jeune courant est lié à la comète 26P/Grigg-Skjellerup,
et que cette dernièrepasse au périhélie le 23 mars 2008, soit
un mois avant que la Terre passe à proximité du noeud de
l'orbite. L'activité de cette source n'a été détectée que
depuis 1972, et l'essaim a été à l'origine de deux sursauts
d'activité très courts, avec des taux maximum de 40 météores
par heure en 1977 et 1982, ces deux années correspondant au
passage au périhélie de la comète. Avant 1982, seule une très
faible activité avait été détectée en dehors de ces sursauts
d'activité, mais en 1983, un ZHR d'environ 13 a été rapporté,
suggérant peut-être que le matériel cométaire avait commencé
à se disperser sur l'orbite de la comète, comme le prévoit la
théorie. Le retour au périhélie en 2002 de la comète n'a pas
engendré d'activité significative de l'essaim au mois d'avril
suivant, mais cette année, le passage de la terre peu de temps
après le passage au périhélie pourrait être à l'origine de
quelque chose de plus intéressant. Il n'y a bien sûr aucune
garantie que cela arrivera, , mais même une absence d'activité
cette année serait une information importante, de même qu'une
couverture de l'activité de l'essaim pendant toute sa période
d'activité, car les observations passées ont toujours été
plutôt éparpillées, et d'autres maxima de très courte durée
ont pu être manqués. En plus des horaires précédemment cités,
Jérémie Vaubaillon a remarqué que trois tores de particules
devraient passer assez près de la Terre pour produire une
activité météorique, bien que les particules risquent d'être
petites, ne donnant naissance qu'à des météores trop faibles
pour être observables à l'oeil nu. Ces trois tores ont été
libérés en 1937, 1942 et 1947, et devraient être rencontrés
entre 22h50 et 23h20 TU le 22 avril. Le ZHR de chacune de ces traînées
pourrait respectivement être de ~10, ~4 et ~10, mais ne seront
peut-être observables que par des moyens radio.

Les π-Puppides sont plus facilement observablement
depuis l'hémisphère Sud, d'où les observations doivent être
menées avant minuit, car le radiant est ensuite très bas jusqu'à
son coucher après 1h (heure locale). Même le 23 avril, la Lune
gibbeuse se lèvera au moment du crépuscule astronomique aux
latitudes moyennes Sud, et la fenêtre d'observation sous des
cieux noirs est donc quasiment réduite à néant. Cependant, la
surveillance de l'essaim, quoiqu'il arrive, est importante, donc
les observateurs devraient faire de leur mieux en tournant le dos
à la Lune et en n'observant pas trop près du radiant, si jamais
des cieux dégagés se manifestent. Les sites les mieux placés
pour l'observation des maxima prévus, s'ils se révèlent
exacts, seront ceux situés de l'Est du Brésil à l'Est de
l'Afrique le 22 avril, et dans l'Océan Pacifique, incluant le
tiers Est de l'Australie et la Nouvelle-Zélande le 23 avril.
Jusqu'ici, des données visuelles et radio ont été collectées
sur cet essaim, mais la lenteur, et parfois la forte luminosité
des météores peuvent en faire des sujets idéaux pour la
photographis. Aucune observation télescopique ou vidéo n'a
jusqu'à préset été menée avec précision.

η-Aquarides (ETA)

Actif: 19 avril — 28 mai
Maximum: 5 mai 18h TU (λsol = 45° 5)
ZHR = 70+ (variable périodiquement ~ 40 — 85)
Radiant: α = 338° δ = -01°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 66 km/s; r = 2.4
TFC: α = 319° δ = +10° and α = 321° δ = -23° (β < 20°  S)

Un joli et riche courant associé à la comète 1P/Halley,
comme les orionides en octobre, mais qui est uniquement
observable quelques heures avant l'aube, surtout depuis les
tropiques et les sites de l'hémisphère Sud. Cependant, quelques
résultats utiles ont également été obtenus de sites situés
vers 40° de latitude Nord ces dernières années, et des météores
occasionnels ont également été rapportés depuis des sites
d'observations situés encore plus au Nord, mais l'essaim
gagnerait beaucoup si il était observé un peu plus. Il est
valable d'attendre le lever du radiant, car les météores sont
rapides et brillants, et beaucoup d'entre eux laissent des traînées
persistantes. Lorsque le radiant est encore bas, les η-Aquarides
ont tendance à parcourir de longues distances, ce qui signifie
que les observateurs ont souvent tendance à sous-estimer leur
vitesse angulaire, c'est pourquoi il faut être très vigilant en
faisant de telles observations.

Un maximum assez étalé, parfois avec un nombre variable de
maxima secondaires, a généralement lieu début mai. Les
analyses récentes faites par l'IMO ces dernières années,
faites à partir des données récoltées entre 1984 et 2001, ont
montré que les ZHRs s'élèvent généralement au-dessus de 30
entre le 3 et le 10 mai, et que les taux d'activité du pic
semblent varier sur une période d'environ 12 années. Les
prochains taux les plus forts devraient tomber entre 2008 et 2010,
si ce cycle lié à l'influence de Jupiter est confirmé, et
c'est pourquoi les ZHR devraient tourner autour de 70 ou plus en
2008, selon cette hypothèse. L'activité très forte des
orionides en octobre 2006 rajoute en plus un degré d'incertitude
sur le comportement que pourrait avoir cet essaim, et la Nouvelle
Lune du 5 mai ne peut être plus favorable à son observation.
Une étude encore plus récente des données vidéo de l'IMO ont
amené à légèrement modifier la trajectoire du radiant dans le
ciel, mais sa position lors du maximum demeure la même
qu'auparavant. Toutes les formes d'observation peuvent être
employées pour cet essaim, les méthodes radio permettant
cependant de suivre son activité depuis les latitudes moyennes
Nord même pendant les premières heures de la matinée. Le
radiant passe au méridien vers 8h, heure locale.

ε-Lyrides (ELY)

Actif: 19 avril — 28 mai
Maximum: 5 mai 18h TU (λsol = 48° 4)
ZHR = 3
Radiant: α = 287° δ = +44°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 44 km/s; r = 3.0
TFC: α = 325° δ = +40° or α = 285° δ = +15° and
α = 260° δ = +30° (β > 10°  S)

Cet essaim, associé à la comète C/1983 H1 IRAS-Araki-Alcock,
est récemment intégré à la Liste des Essaims observables,
bien que son activité semble faible. La plupart des résultats
obtenus jusqu'à présent ont été obtenus à partir des
techniques d'imagerie. La position du radiant est probablement
proche de celle indiquée ci-dessus, mais elle peut en différer
de quelques degrés. Des résultats vidéos récents ont précisé
cette position comme étant proche des coordonnées α =
290° , δ = +42° , mais de nouvelles observations vidéo,
visuelles ou télescopiques sont nécessaires pour distinguer les
ε-Lyrides des sporadiques. La dérive du radiant n'a
pas encore été évaluée, mais est pour l'instant supposée être
de 1° parallèlement à l'écliptique. Le radiant indiqué ci-dessus
est bien placé pour l'observation pendant toute la nuit depuis
l'hémisphère Nord, et le croissant lunaire se couchera vers
minuit pour les latitudes Nord moyennes le 8 mai, et ne sera donc
pas une gêne mjeure pour surveiller une quelconque activité.

Bootides de juin (JBO)

Actif: 22 juin — 2 juillet
Maximum: 27 juin 02h30m TU (λsol = 95° 7)
ZHR = variable: 0 — 100+
Radiant: α = 224° δ = +48°
Dérive du radiant : voir Tableau 6
vinf = 18 km/s; r = 2.2
TFC: α = 156° δ = +64° et α = 289° δ = +67° (β = 25° — 60°  N)

Cette source a été de nouveau intégrée dans la Liste des
Essaims observables après son sursaut d'activité inattendu en
1998, lorsque des ZHRs de 50 ? 100+ furent observables
pendant plus dune demi-journée. Un autre sursaut de durée
similaire, mais avec des ZHRs d'environ 20 ? 50 fut également
observé le 23 juin 2004, à une date qui était alors en dehors
de la période d'activité de l'essaim. C'est pourquoi la période
d'activité des Bootides de juin a été rallongée dans cette
nouvelle mise à jour, afin d'être sûre que toute activité en
provenance de cette source sera observée, et nous encourageons
tous les observateurs à surveiller l'essaim pendant toute cette
période afin que tout sursaut d'activité soit détecté. Avant
1998, seuls trois sursauts avaient été enregistrés en 1916,
1921 et 1927, et aucun rapport significatif n'a été enegistré
en 1928 et 1997, donc il semble que la Terre n'ait alors plus
rencontré de courants de météoroïdes. La dynamique des tores
de poussières était mal comprise, mais les récentes modélisations
en ont amélioré la compréhension. La comète à l'origine de
l'essaim, 7P/Pons-Winnecke, a une orbite dont le périhélie se
situe 0.24 UA à l'extérieur de l'orbite terrestre. Elles est
passée pour la dernière fois au périhélie en 2002, et son
prochain passage est prévu pour le 26 septembre, cette année.
Il est désormais clair que les sursauts de 1998 et 2004 étaient
liés à des particules relâchées par la comète par le passé,
et qui ont aujourd'hui des orbites différentes de la comète
elle-même. Les tores de poussières laissés pendant les différents
retours au périhélie de la comète au XIXème siècle semblent
avoir été responsables des deux derniers sursauts. Aucune prévision
de sursaut en force n'a été faite pour 2008 à l'heure où nous
écrivons, mais les conditions d'observation sont favorables pour
les latitudes nord moyennes lorsque le radiant est le mieux placé.
Le Dernier Quartier de Lune, qui se lève vers minuit dans la
nuit du 26 au 27, ne devrait constituer qu'un problème mineur,
car le très long ? voir en certains endroits continu ?
crépuscule rendent les nuits d'été très courtes dans tous les
cas. Le radiant est assez haut pendant quasiment toute la nuit,
et toutes les techniques d'observations peuvent être employées.


De juillet à septembre

Après la suppression des essaims mineurs des Pégasides et des Phoenicides
de juillet de la Liste des Essaims actifs (ils n’ont pas été détectés dans les
dernières analyses exhaustives de l’IMO), seule la Source Antihéliaque sera
active pendant la plus grande partie du mois de juillet, et plus ou moins
observable à l’oeil nu lorsque son radiant se déplacera à imperturbablement
de la partie Est du Sagittaire au Sud-Est du Verseau, en passant par les
régions Nord du Capricorne. Les résultats tendraient à montrer que cette
source n’est peut-être pas détectable après les premiers jours de juillet,
car les ZHRs seraient être inférieurs à 2 pendant la plus grande partie du
mois. L’activité semble ensuite augmenter quelques peu à la fin du mois de
juillet et pendant la première moitié d’août, avec des ZHRs d’environ 2-3.
Cette faible activité devrait cependant faciliter l’observation du maximum
sans Lune des α-Capricornides, malgré le chevauchement du radiant de
l’essaim avec celui de la Source Antihéliaque.

Les δ-Aquarides sud sont assez actives, et le radiant des Pisces
Austrinides est assez éloigné de celui de la zone ANT, pour que ces deux
essaims ne puissent être confondus avec lui, surtout s’ils sont observés
depuis l’hémisphère Sud. Pendant la période la plus active des Perséides
(partiellement éclairée par la Lune), le ZHR des ANT sera retombé en-dessous
du seuil de 2, alors que le radiant traversera le Verseau, atteignant les
régions ouest du Poisson austral pendant le maximum des α-Aurigides,
lors du passage du mois d’août à celui de septembre. Seule le pic des
κ-Cygnides sera complètement perdu cette année, puisqu’il a lieu
seulement le jour suivant la Pleine Lune, le 17 août.

Les nouvellement nommées Perséides de septembre (auparavant les δ-
Aurigides), ainsi que les véritables δ-Aurigides (maintenant clairement
identifiés comme deux essaims consécutifs, même si leurs radiants respectifs
suivent exactement la même trajectoire dans le ciel) pourront être observées
pendant leur maxima en septembre, si le ciel le permet. Pendant la majeure partie
du mois de septembre, l’activité de ANT semblera de son radiant dans les Poissons,
avec des taux n’excédant pas 2-3, mais n’oubliez pas qu’à partir du 25 septembre,
les météores antihéliaques ne devront plus être enregistrés comme tels, puisque
les deux essaims des Taurides prendront le relais sur tous les essaims dont les
radiants sont à proximité de l’écliptique, et ce jusqu’à fin novembre.

Pour les observateurs radio diurnes, l’immense intérêt qui avait caractérisé
les mois de mai et juin a diminué, mais il subsiste tout de même l’essaim des
γ-Léonides, qui peut également être aperçu en visuel (pic vers le 25 août,
04h TU, mais qui n’a pas été observé dans les derniers résultats radio), et celui
des Sextantides, difficile à observer en visuel. Leur maximum est prévu le 27
septembre, vers 04h TU, mais pourrait avoir lieu une journée plus tôt. En 1999,
un fort sursaut d’activité a été détecté à λsol ~ 186°,
ce qui équivaudrait au 28 septembre 2008, tandis qu’en 2002 le pic du 27 septembre
n’a pas été observé, mais un autre le fut autour du 29-30 septembre ! Il est
probable que de nombreux faibles maxima d’activité radio début octobre soient dus
à cette source. La Nouvelle Lune ne rajoutera pas de difficultés aux observateurs
à l’oeil nu qui voudraient tenter d’apercevoir quelques Sextantides fin sptembre,
bien que le radiant se lève moins d’une heure avant l’aube depuis les deux hémisphères.



Pisces Austrinides (PAU)

Actif: du 15 juillet au 10 août
Maximum: 27 juillet (λsol = 125°)
ZHR = 5
Radiant: α = 341° δ = -30°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 35 km/s; r = 3.2
TFC: α = 255° à 000° δ = 00° à +15°
choisir des paires de champs séparées d’environ 30° en α (β < 30° N)

Très peu d’informations ont été collectées sur les Pisces Austrinides ces
dernières décennies, donc les caractéristiques détaillées de l’essaim ne sont
pas bien confirmées, et il se pourrait que le ZHR soit légèrement surestimé.
Cependant, cette impression peut également être lié au nombre important de
données récoltées depuis l’hémisphère Nord, et à la quasi absence de celles
en provenance des cieux hivernaus de l’hémisphère Sud. Le courant semble riche
en météores faibles, semblable aux proches ANT et SDA, donc les observations
au télescope sont conseillées pour mieux définir cet essaim. Comme tous les
essaims de la fin du mois de juillet cette année, les PAU bénéficient d’une
Lune presque Nouvelle.


δ-Aquarides sud (SDA)

Actif: du 12 juillet au 19 août
Maximum: 27 juillet (λsol = 125°)
ZHR = 20
Radiant: α = 339° δ = -16°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 41 km/s; r = 3.2
TFC: α = 255° à 000° δ = 00° à +15°
choisir des paires de champs séparées d’environ 30° en α (β < 40° N)

L’un des plus grands changements apportés par la mise à jour de la Liste
des Essaims actifs a été la suppression des anciens courants des δ-
Aquarides nord, et des ι-Aquarides nord et sud, qui n’ont tous trois
pas été identifiés dans les dernières séries d’observations de l’IMO et
d’autres organismes. Cela simplifie grandement le travail des observateurs,
surtout les observateurs à l’oeil nu, qui s’arrachaient les cheveux auparavant
pour distinguer les météores issus des radiants mineurs présents dans la région
du Verseau-Capricorne en juillet-août. De même que les PAU et les ANT, les SDA
sont souvent peu lumineuses, et donc plutôt destinées à des observations
télescopiques, bien que des membres plus brillants existent et rendent les
observations à l’oeil nu et l’imagerie également dignes d’efforts, surtout depuis
les site situés les plus au Sud. Les travaux radio peuvent également enregistrer
des SDA, et l’essaim a parfois même une forte signature radio. Des tracés précis
des trajectoires de météores sont requis pour réussir à associer précisément les
météores à leur essaim. Les radiants des SDA/PAU/ANT/CAP sont bien au-dessus de
l’horizon pendant la majeure partie de la nuit. Le maximum, qui se déroulera sans
Lune, ne sera pas aussi court que peuvent le laisser suggérer les dates indiquées
ci-dessus, mais peuvent en réalité durer du 27 au 29 juillet avec une activité
constante. Une variabilité dans les taux d’activité a également été suggérée il
y a quelques temps, mais elle n’a pas été mise en évidence dans les dernières études.


α-Capricornides (CAP)

Actif: du 3 juillet au 15 août
Maximum: 29 juillet (λsol = 127°)
ZHR = 4
Radiant: α = 307° δ = -10°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 23 km/s; r = 2.5
TFC: α = 255° à 000° δ = 00° à +15°
choisir des paires de champs séparées d’environ 30° en α (β < 40° N)
IFC: α = 300° δ = +10° (β > 45° N)
α = 320° δ = -05° (β 0° à 45° N)
α = 300° δ = -25° (β < 0°)

Les α-Capricornides et les SDA ont clairement été détectée ces
dernières années, et se sont maintenus alors contrairement aux autres radiants
de la région supposés actifs jusqu’à présent. Il reste maintenant à déterminer
si les CAP peuvent être distinguées des ANT, puisque leurs deux radiants se
superposent en partie désormais. Leur forte luminosité, qui les fait parfois
accéder au rang de bolides, combinée à leur faible vitesse apparente joue en
leur faveur, et en font l’un des spectacles les plus impressionnats et les
plus attirants qu’un observateur puisse espérer. Une augmentation du ZHR des
CAP jusqu’à des valeurs d’environ 10 a été enregistré en 1995 par les observateurs
de l’IMO. Des résultats plus récents laissent à penser que le maximum pourrait
durer une journée de plus ue ce qui est prévu, donc du 29 au 30 juillet cette
année.


Perséides (PER)

Actif: du 17 juillet au 24 août;
Maximum: 12 août 11h30m – 14h00m TU (λsol = 140°0 – 140°1) mais lire ci-dessous
ZHR = 100
Radiant: α = 49° δ = +58°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 59 km/s; r = 2.6
TFC: α = 019° δ = +38° et α = 348° δ = +74° avant 2h heure locale
α = 043° δ = +38° et α = 073° δ = +66° après 2h heure locale (β > 20° N)
IFC: α = 300° δ = +40° et α = 000° δ = +20° ou
α = 240° δ = +70° (β > 20° N)

Les Perséides ont été l’un des essaims les plus intéressants et les plus
dynamiques des années 90, avec des sursauts d’activité d’un essaim primaire
dont les EZHRs s’élevaient à 400+ en 1991 et 1992. Les taux de ce nouveau pic
ont ensuite décru à environ 100-120 à la fin des années 90, et il n’est plus
apparu dans les observations depuis 2000. Ce n’était cependant pas une surprise,
puisque les sursauts d’activité et le pic primaire (qui n’avait jamais été
observé avant 1988) étaient associés au retour au périhélie de la comète à
l’origine de l’essaim des Perséides, 109P/Swift-Tuttle, en 1992. La période orbitale
de la comète est d’environ 130 années, donc elle est actuellement en train de
s’éloigner vers les confins du Système solaire, et les théories prédisent que
les taux des sursauts d’activité vont aller en diminuant au fur et à mesure que
la distance entre la comète et la terre augmente. Cependant des prédictions
additionnelles ont suggéré que les années 2004-2006 pourraient être synonymes
de taux d’activité plus importants que ceux du maximum classique, et en 2004, un
court et intense pic eut lieu quasiment à l’heure prédite du pré-pic. En 2005,
l’ctivité a semblé rester à des niveaux classiques, et en 2006, le maximum a
souffert de la Lune, et a été peu observé.

Une dérive annuelle d’environ +0°05 en longitude héliocentrique de
‘l’ancien’ pic primaire a été observé dans les données récoltées entre 1991
et 1999, ce qui devrait donner un maximum vers 16h40m TU le 12 août
sol = 140°21), c’est-à-dire quelques heures après
l’horaire le plus probable du maximum ‘traditionnel’ dont l’horaire est
indiqué au-dessus. L’horaire du pic tertiaire, qui n’a pas été observé dans
les données de l’IMO depuis 1999, devrait correspondre à λsol =
140°4, soit le 21h30m TU le 12 août. Bien que les observations
récentes laissent présager que seul le pic ‘traditionnel’ devrait avoir lieu
en 2008, les observateurs devraient tenir compte de ces horaires additionnels
et devraient en tenir compte pour planifier leurs observations, au cas où !

La Lune gibbeuse croissante se couchera entre minuit et 01h30, heure locale,
dans la nuit du 12/13 août pour les sites les latitudes nord moyennes les mieux
placées pour observer l’essaim (le coucher de la Lune aura lieu d’autant plus
tôt que les sites seront plus proches du Nord), ce qui laisse des cieux assez
sombres pour couvrir l’essaim, quoiqu’il arrive. Pour ces mêmes sites, le radiant
des Perséides est observable à partir de 22h-23h heure locale, et gagne de l’altitude
tout au long de la nuit, donc les conditions d’observations sont particulièrement
favorables. Le maximum prévu du pic ‘traditionnel’ favorisera les sites situés
dans et sur le pourtour de l’océan pacifique, incluant l’extrême Ouest de l’Amérique
du Nord jusqu’à l’extrême Est du Japon et de la Chine, s’il a bien lieu comme prévu.

Toutes les formes d’observation peuvent être utilisées pour cet essaim. par
exemple, les données vidéo ont été récemment utilisées par l’IMO pour affiner
la position du radiant de l’essaim, et pour confirmer que les suspicions liées
à la possible mutiplicité du radiant de l’essaim étaient probablement fausses.
Le seul point négatif de cet essaim est qu’il est impossible de l’observer depuis
l’hémisphère Sud.


Les essaims des Aurigides-Perséides

α-Aurigides (AUR)

Actif: du 25 août au 8 septembre
Maximum: 31 août 19h TU (λsol = 158° 6)
ZHR = 7
Radiant: α = 84° δ = +42°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 66 km/s; r = 2.6
TFC: α = 052° δ = +60° ; α = 043° δ = +39°
et α = 023° δ = +41° (β > 10°  S)

Perséides de septembre (SPE)

Actif: du 5 au 17 septembre
Maximum: 9 septembre 03h TU (λsol = 166° 7)
ZHR = 5
Radiant: α = 60° δ = +47°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 64 km/s; r = 2.9
TFC: As AUR

δ-Aurigides (DAU)

Actif: du 18 septembre au 10 octobre
Maximum: 28 septembre (λsol = 186° ) mais lire ci-dessous
ZHR = 3
Radiant: α = 82° δ = +49°
Dérive du radiant: voir Tableau 6
vinf = 64 km/s; r = 2.9
TFC: As AUR

Ces essaims majoritairement observables depuis l’hémisphère Nord semblent faire
partie d’un complexe d’essaims peu observés dont les radiants seraient localisés
dans le bélier, Persée, Cassiopée et le Cocher, et actif de fin août à octobre.
Par exemple, des observateurs italiens et britanniques ont rapporté indépendamment
un nouveau radiant possible dans le Bélier fin août 1997. Les études menées par
l’IMO à partir des données récoltées depuis 1986 suggèrent qu’il existe au moins
trois essaims distincts qui sont actifs tous les ans, parmi lesquels le plus actif
est largement celui des α-Aurigides. Les deux autres sont les Perséides de
septembre et les δ-Aurigides.

Les α-Aurigides ont produit quelques courts sursauts d’activité inattendus,
avec des EZHRs d’environ 30-40 enregistrés en 1935, 1986 et 1994, mais elles n’ont
pas été surveillées très régulièrement jusqu’à très récemment, donc d’autres sursauts
ont pu être manqués. Par exemple, seuls trois observateurs au total ont observé
les sursauts de 1986 et 1994 ! En 2007, un sursaut, peut-être plus intense,
est prévu en présence de la Lune, était encore à venir à l’heure où nous
écrivons ces lignes. dans tous les cas, qu’il soit bel et bien observé ou
pas, les résultats auront des implications pour les prévisions des sursauts
d’activité à venir. Les trois radiants des Aurigides-Perséides atteignent une
élévation utile après 23h-00h heure locale, et cette année, les conditions sont
parfaites pour l’observation du pic des α-Aurigides, qui a lieu un jour
seulement après la Nouvelle Lune.

Les perséides de septembre étaient auparavant appelées les ‘δ-Aurigides’
dans la Liste des Essaims actifs de l’IMO, mais désormais cet essaim est
divisé en deux sources distinctes. La décision finale sur la pertinence de
la séparation a été prise grâce à l’imagerie réalisée par des stations multiples.
La date de séparation entre les deux essaims est celle qui correspond aux
plus faibles ZHRs de deux, et maintenant, les essaims devraient être considérés
comme distincts dans toutes les observations, maintenant. Le maximum du 9 septembre
est favorisé par une Lune gibbeuse croissante qui se couche à partir du
moment où le radiant commence à atteindre une élévation utile, entre 23h-00h
depuis les latitudes nord moyennes.

Comme pour la partie la moins active des Perséides de septembre, les δ-
Aurigides semblent avoir un pic faible et mal défini entre, en gros,
λsol = 181° – 191° (du 23 septembre au 3 octobre 2008).
Le 28 sptembre correspond au milieu de la période du maximum possible,
ce qui coïncide avec la Nouvelle Lune cette année, même si la première
partie de la période d’activité souffrira du Dernier Quartier de Lune,
car le radiant et la Lune seront alors tous deux levés seulement après
minuit local.

Des données télescopiques pour examiner tous les radiants de cette région du
ciel, et peut-être observer simultanément les β-Cassiopéides, seraient
les plus valables, mais l’imageire, les enregistrements vidéo et les tracés
de météores à partir d’observations à l’oeil nu sont également les bienvenus.